Diaspora

LES PROPOSITIONS DES HAÏTIENS VIVANT À L’ÉTRANGER

Les Haïtiens vivant à l’étranger revendiquent une intégration pleine et entière dans la vie sociale et politique d’Haïti. Cette intégration représente une opportunité stratégique, tant sur le plan démocratique qu’économique.

Contribution actuelle de la diaspora

Données de la Banque Centrale (BRH) (2011–2019)

Plus de 159 millions USD collectés via la taxe de 1,50 $ sur les transferts d'argent.

Moyenne annuelle : 15 à 18 millions USD.

Ces fonds devaient être alloués à l’éducation nationale (sous l’administration Martelly).

Appels internationaux

Une taxe de 5 centimes par minute est perçue sur les appels internationaux vers Haïti.

Revenu généré : environ 2 millions USD par mois.

Proposition : Création d’un « Fonds de la Diaspora »

Ce fonds serait destiné à :

Financer des programmes structurants définis en collaboration avec l’État haïtien.

Soutenir les réformes proposées par les sections communales.

Canaliser l'apport de la diaspora vers des projets nationaux de développement.

Retombées Économiques Potentielles

1. Augmentation du budget national

Taxe fixe proposée

Chaque Haïtien vivant à l’étranger verserait 250 USD par an.

Impact estimé

Budget national potentiel : +1,5 milliard USD par an.

Collecte via la DGI, les ambassades, les consulats et le Ministère des Haïtiens Vivant à l’Étranger.

Autres sources de revenus

Renouvellement des passeports.

Délivrance de cartes d’identification nationales.

2. Incitatifs à l’investissement

Pour stimuler les investissements de la diaspora :

Signature de conventions fiscales avec les pays hôtes.

Mise en place de déductions fiscales incitatives.

Protection juridique des investisseurs issus de la diaspora.

3. Ouverture de comptes bancaires obligatoires

Chaque émigré haïtien :

Doit être enregistré au consulat.

Ouvre un compte à la BNC ou dans une banque commerciale agréée.

Doit y déposer au moins 500 USD/an ou l’équivalent en gourdes.

Intégration Économique des Haïtiens Vivant à l'Étranger

a) Valorisation des transferts de la diaspora

Environ 3,5 milliards USD/an sont transférés par la diaspora — soit 37% du PIB.

Propositions

Orienter ces fonds vers des projets de développement.

Stimuler la production nationale et la consommation locale

Faciliter l’exportation de produits haïtiens vers les communautés de la diaspora.

Implantation de la BNC à l’étranger (Canada, USA, Chili, France, etc.) pour canaliser les fonds et devenir la Banque de la Diaspora Haïtienne.

b) Rapatriement des diplômés haïtiens

Environ 84% des diplômés universitaires haïtiens vivent à l’étranger.

Objectif

Encourager leur retour pour :

Participer à la gouvernance du pays.

Transférer compétences & connaissances.

Servir de pont stratégique entre Haïti et les pays d’accueil.

Exemples de programmes incitatifs

1.« Vinn dekouvri / wè Ayiti »

Billets aller-retour à frais partagés.
Séjour de 2 semaines pour redécouvrir Haïti.

2.Programme d'incitation au retour professionnel (50% subvention)

Entreprises locales/internationales offrent :
Salaires compétitifs
Logement, transport, prise en charge familiale

Contrat de 6 mois

c) Tourisme comme levier de développement

Les Haïtiens de la diaspora sont les principaux consommateurs du secteur touristique haïtien.

Potentiel

4,2 millions d’immigrés + des millions d’enfants nés à l’étranger.

Forte volonté de visiter Haïti lorsque les conditions le permettent.

Programme “Vinn dekouvri/wè Ayiti”

Peut devenir un vecteur de relance du tourisme et un outil de reconnexion culturelle.

Conclusion

L’intégration économique, sociale et politique des Haïtiens vivant à l’étranger n’est pas une option, mais une nécessité stratégique pour le développement durable d’Haïti.